Dimanche 29 mars

Invocation :

En ce moment, durant lequel nous voulons prendre un temps de recueillement, nous disons avec le psalmiste : (Psaume 48:1)

« O Dieu, j’élève mon âme à toi.

Mon Dieu, je mets en toi ma confiance. »

Amen

Chant :

Nous pouvons chanter ou prendre lire les paroles de ce cantique : « Je me confie en toi. » (AEC 154)

– 1 –

Je me confie en toi.

Je sais que tu es mon Dieu.
Mon avenir est dans ta sûre main,
Oui, dans ta sûre main.

– 2 –

Je te bénis, Seigneur.
Tu es mon puissant Sauveur.
Oui, ton amour pour moi dure à toujours,
Pour moi dure à toujours.

Prière qui dit nos questions et notre espérance :

Prions :

Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui nous fait crier…

… mais je sais par Qui elle est apaisée.

Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui nous met en larmes…

… mais je sais par Qui elles sont séchées.

Je ne sais pas pourquoi cette souffrance qui vous diminue…

…mais je sais par Qui elle nous grandit.

Je ne sais pas pourquoi la souffrance dans cette lutte tantôt nous dynamise

tantôt nous décourage et nous brise…

… mais je sais par Qui elle nous sauve.

Oui, malgré tous les pourquoi de la souffrance…

… Toi, Christ Tu nous tiens enracinés dans l’Espérance.

Amen

[Prière glanée… auteur anonyme]

Lecture de la Bible :

Nous lisons une partie de l’histoire du déluge : nous pouvons lire dans notre Bible Genèse chapitres 6 à 9 ou les quelques versets suivants qui inspirerons notre méditation :

Genèse : 8 : 6 – 12

« 6 Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite dans l’arche.

7 Il laissa partir un corbeau. Celui-ci sortit et s’en revint à plusieurs reprises, aussi longtemps que les eaux ne s’étaient pas asséchées sur la terre.

8 Puis Noé laissa partir une colombe, pour voir si le niveau de l’eau avait baissé.

9, Mais elle ne trouva aucun endroit où se percher, car l’eau couvrait encore toute la terre ; elle revint donc à l’arche, auprès de Noé. Celui-ci tendit la main, prit la colombe et la ramena dans l’arche.

10 Il attendit une semaine et la laissa de nouveau partir.

11 La colombe revint auprès de lui vers le soir ; elle tenait dans son bec une jeune feuille d’olivier. Alors Noé sut que les eaux s’étaient retirées de la terre.

12 Il attendit encore une semaine et laissa partir la colombe, mais celle-ci ne revint pas. »

Méditation :

La Bible regorge d’histoires qui de tout temps ont fait réfléchir les hommes sur l’existence humaine, des textes à partir desquels beaucoup peuvent s’interroger sur leur vie, sur ce qui se passe dans le monde… Ces textes sont à prendre de façons symbolique et non historique.

Ainsi en est-il de ce passage du livre de la Genèse qui relate le déluge. Histoire, oh combien connue ! Souvent illustrée aussi. Histoire choc il est vrai. Une fois qu’on l’a entendue, elle reste dans la mémoire. Histoire étonnante et qui n’est pas sans poser de nombreuses questions. Disons-le tout de suite, si vous y recherchez une réalité historique vous passez à côté du texte. Penchons-nous plutôt sur le symbolisme qu’il y a dans ce texte… et alors il nous aidera à réfléchir notre aujourd’hui, comme il a aidé tant de générations à réfléchir sur leur temps.

Une symbolique riche il est vrai… et chaque lecture à chaque époque peut y ajouter ; ce texte peut aider à éclairer bien des situations.

Nous l’avons choisi aujourd’hui parce qu’il parle de quelque chose de destructeur qui touche toute la terre… Encore une fois, il ne faut pas rechercher une trace dans l’histoire d’une inondation mondiale. Le texte du déluge a certes, très probablement, été inspiré par de grandes inondations qui touchaient les régions dont parle la Bible. De tout temps, il y a eu de telles inondations et pas que dans ces régions. Chaque année, les médias nous le relatent.

Mais en lisant ce texte aujourd’hui dans notre situation, je note cela : il parle de quelque chose de destructeur qui touche le monde. Comme aujourd’hui ce virus qui s’étend petit à petit sur l’ensemble de la planète. La comparaison s’arrête là. Il ne faut pas trop pousser le symbolisme et le tordre.

Un malheur touche le monde : et les hommes doivent y faire face. Il y a les humains qui, insouciant, nient la catastrophe, continue à vouloir vivre comme si de rien n’était. Il y a les profiteurs qui plus, que jamais, sont à blâmer et à remettre sur une juste voie. Et il y a les Noés qui courageux construisent des arches (hôpitaux, confinement…) pour s’en sortir et avec eux leurs proches et le monde.

Drôle de lecture du texte me direz-vous ?

Chacun est libre de juger.

Mais je souligne cette espérance vers laquelle pointe le texte… après le malheur, la vie reprend ses droits et la terre est changée… Une colombe revient avec un rameau d’olivier dans son bec.

C’est aussi cela le message de Pâques, auquel en cette période de Carême nous sommes invités à réfléchir, en tenant compte des circonstances du temps qui est le nôtre.

Nous avons peur, ou tout au moins des inquiétudes nous tiennent parfois ? Nous nous sentons prisonniers d’une situation qui nous dépasse ? Nous nous demandons comment réagir ? Que penser ?

Regardons vers l’avenir aussi. La situation présente est pour un temps (de longueur non définie, la plus brève espérons-le), après la vie reprendra ses droits. La question est qu’en ferons-nous ? Tout recommencera-t-il comme avant ? Oui sans doute. Mais n’en profiterions-nous pas pour en tirer quelques leçons d’humanités ? La fraternité, l’attention aux autres n’est-elle pas plus grande aujourd’hui ? Moins de pollution. Le télétravail (un bien pour certains avec cependant des limites). Ne sommes-nous plus libres de prendre du temps pour la réflexion et la prière ? Et si cela pouvait de quelques manières se poursuivre le monde n’en serait-il pas plus beau ?

Prière pour notre temps :

Seigneur, nous voulons nous tourner vers toi dans la prière. Prendre un temps de recueillement, te présenter nos pensées tournées vers toi.

Nous pensons tout d’abord aux personnes touchées de près ou de loin par cette maladie qui se répand dans le monde. Nous pensons en particulier aux endeuillés. Nous y joignons les deuils qui ne sont pas provoqués par cette maladie, mais qui prennent un accent plus difficile à vivre encore dans les circonstances présentes. Dans la fraternité que nous inspire ton amour, nous te prions pour toutes ces personnes touchées.

Nous pensons aux personnes malades, que ce soit par le virus tant redouté, ou une autre maladie. Les circonstances présentes rendent encore les choses parfois plus difficiles, les soins moins faciles parfois. Seigneur aides-nous à garder une paix intérieure si nous sommes touchés ou à transmettre l’espérance à celles et ceux qui le sont.

Nous pensons au personnel soignant, lui aussi si souvent touché. Nous pensons aux chercheurs qui tentent de trouver remède, contre cette maladie et tant d’autres. Seigneur, nous voulons te dire notre espérance que ton Esprit puisse les éclairer, et ton amour être le moteur de leurs actions.

Nous pensons aux personnes isolées. Cette période est combien difficile. Inspire-nous des gestes de soutien Seigneur. Nous pensons aux familles confinées. Surtout celles avec des enfants plus jeunes. Inspire-leur ta patience. Nous pensons aux personnes actives dans tant de domaines, essentiels à combler les besoins de la société. Inspire-leur le courage d’affronter la situation.

Seigneur notre prière monte vers toi. Nous sommes ton Église. Aujourd’hui, plus qu’à d’autres moments peut-être, ces en communion les uns avec les autres que nous te prions.

Amen.

Chant :

Nous pouvons chanter ou lire les paroles du cantique : « Quel ami fidèle et tendre » AEC 604

– 1 –

Quel ami fidèle et tendre!

Nous avons en Jésus-Christ,

Toujours prêt à nous entendre

À répondre à notre cri!

Il connaît nos défaillances,

Nos chutes de chaque jour.

Sévère en ses exigences,

Il est riche en son amour.

– 2 –

Quel ami fidèle et tendre!

Nous avons en Jésus-Christ,

Toujours prêt à nous comprendre

Quand nous sommes en souci!

Disons-lui toutes nos craintes,

Ouvrons-lui tout notre cœur.

Bientôt ses paroles saintes

Nous rendront le vrai bonheur.

Bénédiction

La Grâce manifestée en Jésus le Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit saint sont maintenant et à jamais présents dans notre vie.

Amen.